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L'église Saint-Martin

L'église se compose d'une nef, d'un chœur à deux travées, d'un collatéral et d'un clocher. La première travée est de la fin du XIIe siècle ; ses piliers n'ont pas de chapiteaux, mais de simples tailloirs à moulures. L'arc doubleau est de la même époque, alors que les arcs ogives semblent avoir été refaits au XVe siècle et comportent la nervure prismatique. Les deux seconds piliers ont des chapiteaux feuillagés. Les uns représentent des nénuphars ; d'autres, des ceps accompagnés de raisins et de pommes de pin, le tout posé sur des galons perlés.
La deuxième travée est du XIVe siècle, alors que la nef et le petit collatéral datent du XVe siècle. La nef ogivale en berceau, le petit collatéral est bas, sans voûte et couvert d'un toit incliné. Les baies du clocher sont en plein cintre et parmi les massifs sculpturaux qui les ornent, signalons le nénuphar, les damiers et les billettes têtes diamant.
A partir de 1570, le clocher tintait au son de : Christus Vini, Christus Regnat, Christus Imperat, cloche faite par les habitants de Pommiers la même année. Le dimanche 8 octobre 1923 avait lieu la bénédiction de la nouvelle cloche qui porte les noms de Jehanne, Émilie, Marcelle. Elle avait pour parrain M. Louis Brunehant, maire de Pommiers et pour marraine Mme Jehanne Quinette de Rochemont Du Boys. L'église en réparation fut transformée rapidement par des mains habiles, en une chapelle de verdure et dans ce cadre historique devant une assistance que la nef ne put contenir M. le Vicaire général Mennechet, assisté de l'archiprêtre de Soissons, de M. l'abbé Viéville chargé du service de Pommiers procéda aux cérémonies liturgiques.
Joyeux anniversaires à cette nouvelle octogénaire.
Le conseil municipal de l'époque était composé de M. M. L. A. Brunehant, maire, Emile Héry, adjoint, Émile Battefort, Clovis Mora, Charles Dubois, Adolphe Latour, Alfred Mescence, François Barret, Georges Rapillard, Achille Cuviller.

 

Lexique : vocabulaire expliqué par les élèves de CM2

Nef : partie intérieure d'une église comprise entre le portail principal et le chœur

Collatéral : parallèle à la nef

Chapiteau : partie supérieur d'une colonne

Tailloir : partie supérieure du chapiteau d'une colonne sur laquelle repose l'architrave ou la retombée des voutes

Arc en doubleau : arc en saillie qui renforce une voûte

Prismatique : en forme de prisme

 

 

Si l'on se réfère aux archives de l'Évêché de Soissons et en remontant jusqu'en 1728, on ne dénombre pas moins de 20 prêtres qui se sont succédés pour officier dans notre église.
Mais le plus ancien dont on trouve trace sur une dalle fut François Déhales, prêtre de cette paroisse durant 44 ans dans les années 1600.
Dans la période de la seconde guerre mondiale, la Mission de France qui était logée à Amblent assura auprès des fidèles dès 1943 les services religieux avec le Père Courbatu, Père Lemaître, Père Mayeur, Père Jules, Père Prévost, Père Guy ainsi que l'Abbé Georges Bourdin.

Pour préserver ce patrimoine, la commune a entrepris dernièrement des travaux, tel le remaniement de la toiture et son démoussage, le changement et l'apport de nouvelles gouttières, l'entretien de la porte d'entrée, le remplacement du mécanisme non réparable de l'horloge par un nouveau concept électrifié ainsi que le gros chantier des changements de vitraux.
Celui-ci a été effectué par Madame Mireille Journaud-Mordome, travaillant seule dans son atelier rue Porte-Crouy. Il faut savoir cependant que la réalisation d'une seule pièce demande beaucoup de travail. Cette artiste a donc réalisé de nouvelles compositions qui réjouissent l'œil avec de nouvelles couleurs, un soin du détail. Vous pouvez principalement remarquer, sur le vitrail derrière l'autel, une colombe prenant son envol.

 

Cette réalisation a donné un nouvel éclairage intérieur à l'édifice. La touche finale du travail de cet artisan verrier aussi appelé passeur de lumière, fut la pose pour chaque vitrail d'un joint spécial assurant l'étanchéité.

Il était primordial de préserver ce bâtiment clé, riche d'histoires de notre village ; cet ensemble coûteux de restaurations contribue à garder au centre de la commune un endroit agréable pourquoi pas un endroit de rencontre. Mais il serait tellement plus plaisant pour tous que l'on respecte les abords de l'Eglise.

Accepteriez vous que le seuil de votre porte soit jonché d'un tas d'immondices telles: bouteilles vides, débris de verre, emballages en tout genre, sans parler des mégots de cigarettes qui mettront bien des années avant d'être éliminés par la nature ?

 

L'église a été classée Monument Historique le 20 décembre 1921

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