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Les fouilles archéologiques

Dans le cadre d'un projet de lotissement les fouilles archéologiques sont obligatoires. Les conclusions et la synthèse sont nécessaires pour la délivrance du permis de lotir.

21.10.2011 fouilles grosses vignes 024Ces recherches, concernant le projet de lotissement des « Grosses Vignes », ont été effectuées du 3 au 12 mai 2010 sur 16 % de la surface totale du projet par l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives Nord-Picardie sous la direction de M. Sylvain THOUVENOT et sous la forme de 19 tranchées de 3 m de large tous les 18 m sur une profondeur de 0,4 m à 1 m.

Ces fouilles s'inscrivent dans l'étude historique de l'évolution des villages de la région de Soissons.

Le patrimoine archéologique de Pommiers est surtout connu par le vaste Oppidum Gaulois de 40 hectares situé sur l'éperon du Moulin à Vent et de l'Assaut qui surplombent le village.

Ce site peut avoir un lien avec la capitale du peuple des Suessions à Noviodunum cité par César dans la Guerre des Gaules, site très riche en ce qui concerne la numismatique.

Pommiers, (sous le nom de Pomeriae) apparaît en 1023 dans une chartre de l'évêque Foulque qui fait don de domaines religieux à la commune.

21.10.2011 fouilles grosses vignes 019Le plateau calcaire des Grosses Vignes, en pente douce, fait liaison entre l'église St Martin et l'Aisne devant l'île au Plâtrier et près du bac établi par bail en 1746.

Ce diagnostic archéologique a permis de révéler (voir carte) :

• Une ancienne décharge publique vers le nord,

• Une perturbation contemporaine de la première guerre mondiale (tranchées, fosses, trous d'obus et obus non explosés),

• Sur le site n° 1, une occupation domestique mérovingienne et carolingienne,

• Sur le site n° 2, une occupation funéraire mérovingienne et domestique carolingienne,

• Et de confirmer l'exploitation viticole du sol.

Site n° 1

Les fouilles ont mis en évidence une occupation domestique du haut Moyen-âge.

Un semis de structures fossoyées (trous de poteaux, fossés d'enclos, fosses et fonds de cabanes) révèle l'existence d'habitat médiéval localisé et couvrant plusieurs siècles du XIe au Xe siècle.

Le mobilier associé se compose de céramiques, restes osseux d'animaux consommés, clous, outils en os, grés et calcaire calciné.

La céramique provient de vases, écuelles, bols carénés, vases biconiques, cruches à anses et pichets.

Site n° 2

A cet endroit, taluté par un muret créant un chemin, une sépulture mérovingienne du VIe siècle a été fouillée ainsi que des structures fossoyées carolingiennes.

squeletteDans la fosse, a été trouvé le squelette (sans tête) d'un homme adulte de 1,65 m environ souffrant de graves pathologies osseuses enterré avec son équipement militaire :

• Un scramasaxe en fer avec son fourreau en cuir,

• Une arme blanche de 45 cm courbe avec un seul tranchant et manche bois,

• Un ceinturon avec passe courroie et boucle damasquinée, incrustée de filets d'argent).


Cette sépulture a été oubliée dans le temps car recoupée avec une fosse et mobilier du VIIIe et IXe siècle.

Ces résultats permettent d’accréditer l’implantation d’un habitat au cœur du village dès le VIe siècle.


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